Interviews

Reportage : dans les coulisses d’un documentaire jeunesse – Mon petit guide pour le jardin.

L’automne la saison idéale pour préparer son jardin !

Préparer votre terrain, plantez de nombreux légumes pour l’hiver, ainsi que vos bulbes de fleurs pour le printemps prochain.

Bref si vous aussi vous comptez vous mettre au jardin ce guide est fait pour vous (et vos enfants ;).

Mon petit guide pour le Jardin, écrit par Anne Clairet, est le troisième guide de la collection du même nom édité chez Editions Grenouilles.

Pour l’occasion de sa sortie en début d’année 2021 j’ai eu la chance d’aller à la rencontre d’Anne Clairet, son éditrice Océane Déruaz et Francis Rossignol un des graphistes de la maison d’édition. J’ai voulu pour vous présenter ce livre, entrer dans les coulisses de la conception à la fabrication d’un documentaire jeunesse chez les Editions Grenouille.

J’espère que la visite vous plaira !

Commençons par quelques questions générales :

1) Comment l’idée de proposer ce petit guide sur le jardin est venue à la maison d’édition ?

Tout d’abord pour répondre à cette question il faut comprendre un peu l’organisation des Editions Grenouille.

La maison d’édition Grenouille s’inscrit dans un groupe appelé Losange qui regroupe 4 maisons d’éditions. Ce groupe fait partie d’une holding qui détient notamment un des groupes diffusant ces maisons d’éditions : Cartothèque (plus spécialisé dans la diffusion des livres en grandes surfaces et jardinerie).

Cartothèque a passé commande pour Grenouille d’une « box jardin » incluant 5 à 6 nouveautés pour mars 2021.

C’est dans ce projet que s’est inscrit la création du petit guide pour le jardin.

2) Mon petit guide pour le jardin s’inscrit dans une collection. Mais comment définit-on une collection ?

Une collection est défini notamment par une ligne éditoriale (ici l’environnement et la nature) ainsi que par un visuel qui lui ai propre.

L’idée est que le lecteur sache du premier coup d’oeil que le livre s’inscrit dans la collection.

Concrètement il y a donc plusieurs cahiers des charges qui vont être défini et appliqué pour qu’un livre rentre dans la collection.

Premièrement une charte graphique : c’est là que Francis intervient ! C’est lui qui crée le principe de maquette de la collection.

Un principe de maquette c’est en gros le modèle.

On crée le visuel : format, présentation, couverture et 4ème de couverture ; ainsi que le nombre de page que l’on souhaite, le nombre de caractère par page et les différentes parties du livre. Une fois la maquette posée, Francis crée ce que l’on appelle des feuilles de styles. Ces feuilles sont en réalité les doubles pages du livre : il crée les typographies, les couleurs…. Le critère le plus important pour la création de ces feuilles est le fait que le livre doit être agréable à feuilleter.

Il y a beaucoup de choses à prendre en compte lorsque l’on crée cette maquette et notamment l’impression finale du guide. (le nombre de page ne s’invente pas ! il y a des règles en matière d’impression)

Ensuite Océane défini un cahier des charges pour passer commande aux auteurs pour la collection. Ainsi dans la collection Mon petit guide, les auteurs doivent mettre des astuces, penser à faire quelques encarts de vocabulaire ou autres, bien définir les parties et respecter un nombre de mots par double page.

Ce travail fait en amont demande beaucoup de travail et d’aller retour entre graphistes, éditrice et directrice d’édition.

Une fois les bases posées la commande peut-être passée aux auteurs.

Ici Océane a passé une commande à Anne Clairet qui souhaitait par ailleurs depuis un moment écrire un livre sur cette thématique.

3) Qui travaillent sur les collections ?

Océane sélectionne les auteurs en fonction de leur envie et leur disponibilité. Entre la commande et la parution il peut se passer une année. Pour les collections Océane ne fait pas appel à un illustrateur c’est Francis qui va choisir avec elle les photos ou illustrations à mettre dans le documentaire (il dispose d’un accès à une base de donnée payante pour un nombre de téléchargement).

Comme il s’agit d’un document pratique illustrations et photographies sont mises en avant dans le guide. Francis propose des idées et s’ensuit un échange avec Océane, Anne et Hélène Tellier (la directrice éditoriale) afin de coller au mieux à la thématique et au texte.

4) Quelles sont les différentes étapes pour arriver au prototype (que l’on appelle Bon A Tirer) du documentaire ?

Nous l’avons vu plus haut, une fois la commande de Cartothèque passée à Océane celle-ci propose à Anne le projet. Après quelques échanges le contrat est signé.

Anne travaille de son côté sur le texte puis échange étape par étape avec Océane. Elle envoie ensuite le texte complet pour relecture et correction.

Océane avec Francis choisissent ensuite l’iconographie (les illustrations et photos) pour le livre.

Francis avec ses collaborateurs effectuent alors le montage final.

De nombreuses relectures et échanges se font ensuite avec Océane, Anne et Francis.

Le photograveur s’assure du calibrage et qualité des photos et illustrations puis met le fichier en pdf pour éditer un premier exemplaire sur une imprimante epson certifiée pour calibrer les machines d’imprimer avant ce que l’on appelle le cromalin (c’est une impression qui sert de validation et calibrage du bon à tirer).

Une dernière relecture est faite pour préparer ensuite le bon à tirer pour ensuite imprimer le guide.

5) et du côté imprimerie ça se passe comment ?

Les devis sont fait environ un mois avant d’envoyer le BAT à l’imprimeur.

Pour Hélène Tellier, directrice éditoriale, il est très important de favoriser le local. C’est pourquoi lorsque c’est possible (cela dépend du coût mais aussi de la faisabilité du livre (choix de la couverture, …) Grenouille fait le choix de l’impression française. C’est ainsi que notamment leurs cahiers d’activités sont imprimés non loin de leur siège social en région Clermontoise. Pour ce petit guide le choix a été fait de faire imprimer en Italie.

Le fichier est ensuite envoyé à l’imprimeur qui calibre le fichier sur sa machine et note les traits de coupes. Retour à la maison d’édition qui valide puis impression chez l’imprimeur.

Les livres sont ensuite acheminés vers leur magasins (librairies, grandes surfaces ou jardineries) par transporteur. Si les droits sont achetés à l’étranger c’est la maison d’édition qui s’occupe d’acheminer directement les livres.

Maintenant que vous savez tout sur la conception et fabrication du documentaire je vous propose de vous intéresser aux personnes qui ont oeuvré pour ce documentaire.

Car derrière chaque livre, il ne faut pas l’oublier de nombreuses personnes travaillent. Et vous le savez peut-être ou pas mais on ne travaille pas dans ce domaine par hasard. C’est la passion qui réunit ces personnes !

Pour concevoir et fabriquer un livre beaucoup de travail et de passion sont nécessaire. C’est entre autre pour cette raison que je souhaite toujours donner mon avis de manière constructive et veut vous donner à voir un peu de ce travail effectué.

Maintenant place à ces 3 personnes qui ont pris le temps de me recevoir et répondre à mes multiples questions pour vous permettre de rentrer dans les coulisses du livre.

Francis : d’un diplôme d’art à graphiste

Francis est graphiste. Il est passionné par le monde de l’édition. Il aime également le fait de devoir pouvoir prendre du recul dans son travail. Dans la publicité les délais sont très courts. Dans le monde de l’édition on s’attache autant au fond qu’à la forme. Passionné de photo il apprécie pouvoir intégrer l’art et la photographie dans son métier au quotidien. De plus c’est un métier en constante évolution donc le travail est très varié.

Francis m’a également donné envie d’en connaître plus d’un point de vue matière et composition d’un livre. Cet objet livre qui nous fascine, nourri nos esprits mais également décore nos intérieurs est un objet passionnant. Si cela vous intéresse je serai ravie de mener l’enquête du choix de tel papier, type d’écriture…..

Océane : éditrice depuis « toujours »

Après avoir terminé ses études à Clermont-Ferrand Océane a travaillé dans d’autres maisons d’éditions avant d’être embauchée chez les éditions Grenouille. Océane m’a ouvert les portes de la maison d’édition afin de me permettre de réaliser mes petits reportages. C’est elle qui m’a permis de vous embarquer dans l’aventure éditoriale et je ne la remercierais jamais assez pour cela. Encore un grand merci !

Pour l’anecdote lorsque Océane a reçu le texte d’Anne pour le petit guide, elle a été touché par son côté nostalgique.

Il y a une part d’Anne dans ce documentaire et c’est agréable.

(Océane)

Anne : autrice inspirée et inspirante

Avant d’être autrice, Anne enseignait le français à ses élèves. L’amour des mots la suit donc depuis longtemps. Depuis qu’elle n’enseigne plus Anne écrit pour le plus grand bonheur des petits comme des grands. La transmission elle le portait dans son ancien métier, et elle le porte encore maintenant. Ecrire un guide sur le jardin était une grande envie, alors quand Océane lui a passé commande elle a sauté sur l’occasion.

L’intérêt de ce guide plutôt qu’un autre réside dans le fait qu’Anne l’a porté avec ses émotions. Elle souhaitait faire vibrer la corde de la nostalgie et la transmission entre aînés et enfants. De plus dans son guide on retrouve les valeurs qu’elle porte : à savoir aller vers une société plus douce intégrant tout le monde.

Ce guide est aussi bien fait pour les novices comme les confirmés. Il s’adresse à tous, il n’est pas genré, Anne a fait le choix pour cela d’adjectif épicène (qui ne porte pas de marque de genre). Elle l’a conçu comme une boîte à outils à partager entre petits et grands. Elle a pu intégrer les valeurs qu’elle partage aussi bien social qu’écologique (petits gestes tout au long du guide).

Bref vous l’aurez compris, ce n’est pas seulement un guide technique, c’est avant tout une transmission de passion et de valeurs !

Ainsi s’achève mon reportage. J’espère que le concept vous aura plu. J’ai pris grand plaisir à échanger et tisser des liens autour de ce chouette petit guide. J’espère également vous avoir donné envie d’en savoir plus sur ce joli guide ainsi que la maison d’édition.

Connaissiez-vous les différentes étapes de la fabrication d'un documentaire jeunesse ? Est-ce que vous voulez en savoir plus sur les livres en général ?

Je précise pour être la plus transparente possible que cet article n’a pas été rémunéré, j’ai simplement reçu Mon petit guide du jardin en service presse et j’ai souhaité développer plus qu’une chronique autour de celui-ci.

Chronique

Boubou cherche un trésor

Il y a quelques semaines je recevais un joli colis des éditions Bande à part.

Dans celui-ci se trouvait Boubou cherche un trésor.

Résumé

C’est l’histoire de Boubou un petit personnage qui cherche à jouer « à », ses parents lui proposent de jouer à l’aventurier. Ni une ni deux, Boubou enfile son costume d’aventurier et part à la recherche d’un trésor, armé de son détecteur à métaux.

Mon avis :

Personnellement je ne me serais pas tourné nécessairement vers Boubou. Ce n’est pas le genre d’illustration que j’affectionne particulièrement et je ne suis pas très Tchoupie et compagnie…. Mais comme je ne suis pas la cible principale de ce livre il faut bien le dire je vais vous donner l’avis d’Eliott, mon petit loulou de 2ans !

L’avis d’Eliott :

Lorsque j’ai sorti les livres que je voulais photographier pour mettre en avant sur ma page, Eliott est allé me chercher Boubou du premier coup d’oeil !

Il a regardé la couverture, a rigolé, et m’a dit « Lit maman ! »

Je lui ai demandé : « tu veux que je te racontes l’histoire de Boubou ? » Ce a quoi il m’a répondu  » Hi, Bubou » (pas besoin de grand décodeur pour dire qu’il était emballé)

Dès les premières pages il était à l’affût des illustrations à commenter. Il rigolait et me disait des « wahouuuuuuu beau ça » (Eliott est un enfant très expressif). Il a beaucoup apprécié l’histoire de Boubou (il faut dire qu’il y a une poule et un jardin, 2 passions de mon fils…). Il me redemande régulièrement « Boubou » et aime beaucoup que je lui raconte cette histoire.

Parfois un livre est choisi par son destinataire, même s’il ne s’est pas encore bien parler et qu’il porte encore des couches culottes. J’avoue que nous allons régulièrement à la librairie tous les 2 et que je lui laisse choisir un livre tout seul (c’est comme ça que notre bibliothèque d’engins, camions de pompiers et animaux de la ferme s’agrandit chaque jour !).

Personnellement je suis ravie d’avoir reçu Boubou, parceque le principal est qu’il plaise à son destinataire et que dans notre cas c’est une totale réussite.

Vous allez pouvoir retrouver Boubou dans de nouvelles aventures et ça s’est chouette ! Il faut dire qu’à 2 ans, on aime les personnages récurrents qui vivent dans notre quotidien. Alors si vous n’avez pas envie d’un tchoupi ou peppa pig ou autre personnages bien connu de nos magasins et librairies, je vous conseille d’aller acheter Boubou, le nouveau petit héro de mon loulou !

J’espère que cette chronique vous aura plu et pour tout savoir des Editions Bande à Part je vous invite à aller sur leur page https://www.editions-bap.com/

Il y en a pour tous les goûts ! n’hésitez pas !

Chronique

Le Bal de Diane Peylin

Résumé éditeur :

« Robin, Rosa, Jeanne et les autres

« Il y a des jours où le temps s’arrête pour une longue respiration. Laissant naître des bulles d’air sous le crâne. Des jours entre parenthèses où les draps blancs des fantômes ne couvrent plus le regard des vivants. »

Au cœur de l’été, dans un village du sud-est, Robin rejoint sa femme, sa fille et sa mère dans la maison familiale. Dans ce lieu gorgé de souvenirs, il va tenter de se réapproprier son corps meurtri après une longue maladie. Mais les blessures que l’on voit sont rarement les plus profondes. Au cours de ces semaines caniculaires, des tensions apparaissent à l’ombre du mûrier. L’heure est venue pour chacun d’oser dire les présences invisibles qui les ont éloignés les uns des autres.

Telle une peintre impressionniste, Diane Peylin sollicite nos sens et compose une ode à la nature. En faisant jaillir les mots qui sauvent, Robin et les siens, traversés par un élan vital, vont enfin panser leurs plaies. Le Bal est un cri d’amour poussé du sommet de la plus haute montagne. »

Mon avis :

Le Bal c’est une ode aux sens, un bijou poétique, une prouesse éditoriale.

Il est de ces livres qui vous font voyager à travers le temps. Un livre qui en appelle à vos souvenirs. Un livre qui en faisant appelle à vos sens, vous permet de vivre la situation même si elle vous est étrangère.

En moins de 200 pages, Diane Peylin réussi à nous transporter dans la complexité de l’être humain. Elle réussi à nous bercer dans un cocon de nature où la vie peut-être si douce. Et en même temps à nous transporter dans la vraie « vie » celle où les familles parfaites n’existent pas. La vie où les secrets sont, et lorsqu’ils sont révélés nous autorise la liberté. A travers ses personnages Diane nous permet de nous identifier à l’un ou plusieurs d’entre eux. Quelque soit la génération à laquelle on appartient on peut retrouver un peu de nous dans chacun d’eux.

Deuil, maladie, dépression, autant de thèmes abordés avec réalisme et pour autant délicatesse.

Diane a ce pouvoir de décrire avec justesse les ressentis, les sensations, les émotions.

Un travail d’écriture non conventionnel

Je ne sais pas vous mais des livres comme celui-ci je n’en lis pas tous les jours.

Le jeu d’écriture auquel se livre Diane est un jeu qui m’a transporté. Tantôt des listes de verbes, ou autres mots, tantôt une narration, tantôt de la poésie, tantôt de la chanson.

Agrémenté de lettres, de « photo qui existe » ou de « photo qui n’existe », en plus d’être un récit passionnant, ce livre est une prouesse d’écriture.

Robin se répète les mots de la liste tout en marchant vers le haut de la colline.

Alcool. Musique. Hystérie. Sexe. Ivresse. Horizon. Liberté. Enfant. Envie. Soleil. Rire. Poésie. Voyage. Baisers. Magie. Plaisir. Vices. Art. Rêves. Etreintes. Chant. Inconscience. Foudre. Sauvage.

Et un travail éditorial qui le sublime

Vous l’avez peut-être remarqué récemment, on peut dire que le travail éditorial me passionne. Je ne parle pas simplement de la couverture et la 4ème. Je parle du travail de l’éditeur dans son ensemble.

Jusqu’à maintenant il faut bien le dire je lisais principalement en poche, alors le travail éditorial est peu important dans ce format….

Mais avec l’ouverture sur la bookosphère, la rencontre avec des maisons d’éditions et les échanges avec bloggeuses et bookstagrammeuses j’ai découvert le Grand format.

Depuis je l’avoue je prends plaisir à décortiquer le travail de l’éditeur. Et j’avoue cela me passionne.

Ici n’est pas le sujet (je pourrais vous faire un article spécial sur le travail éditorial sur les romans à l’occasion) mais je voulais mettre tout de même en avant le travail somptueux des éditions d’Heloise d’Ormesson pour sublimer le texte de Diane.

La première chose qui m’a frappé en ouvrant ce livre c’est tout d’abord la qualité du papier. Le « glissé » lorsque l’on tourne les pages, le petit bruit de froissé, le grain du papier fort agréable sous les doigts.

Ensuite la mise en page : des marges d’écritures qui permettent une grande lisibilité, une police d’écriture agréable et un découpage par chapitre qui colle parfaitement au texte.

Ensuite quand on regarde de plus près, certains mots sont mis en valeur en début de chapitre. Cela nous permet de nous situer dans l’histoire et les personnages et c’est il faut le dire fort appréciable.

Certains passages sont en italiques (comme les lettres) ce qui aident à se repérer dans le temps et l’espace et dans les différentes formes repères d’écriture.

Enfin la mise en page des « photo qui existe » et « photo qui n’existe pas » proposées par l’autrice. Ces instants de vie que l’on veut garder comme un trésor et revoir dans nos albums de famille. Cette mise en page sublime le travail d’écriture de Diane et nous permet une meilleur lisibilité.

Vous l’aurez compris je me suis laissée complètement happer par ce récit et j’ai été agréablement surprise par la qualité du travail de la maison d’édition.

Les tomates sont rouges. Les haricots verts. Simplicité chromatique pour un jardin d’été. Des couleurs vives habillent la terre, parfums de menthe, de persil, de citronnelle, de coriandre.  

                                                                                        

Ce livre m’a été gracieusement envoyé par la maison d’édition mais je tiens à souligner que ça n’a changé en rien mon avis sur celui-ci. Il faut dire que je connaissais déjà l’écriture de Diane (vous pouvez retrouver ma chronique de La grande roue ici que j’avais faîte il y a quelques années), et que je participe à ses ateliers d’écritures que j’affectionne particulièrement.

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’autrice je vous donne rdv ici pour la retransmission du live interview co-organisé avec Jessica.

Pour connaître ses différentes parutions et ses ateliers d’écriture, rendez-vous ici.

J’espère que cette chronique vous aura plu et n’hésitez pas à me dire en commentaire si vous connaissez cette auteure. Et si vous avez déjà lu ses livres n’hésitez pas à me donner votre avis.

Chronique

Les Espaces Naturels Sensibles du Puy de Dôme par Christian Bouchardy

Si je vous dis ENS, ça vous dit quelque chose ?

Et nature à préserver un peu plus ?

Un espace naturel sensible est un site remarquable en termes de patrimoine naturel (faune, flore, et paysages), tant pour la richesse que pour la rareté des espèces qu’il abrite.

Ces espaces existent autour de nous sans pour autant qu’on les connaisse. Christian Bouchardy a voulu nous faire découvrir certains d’entre eux dans notre département, le Puy de Dôme.

Pas moins de 23 sites sont repertoriés dans ce livre et placés sur la carte du département. De quoi en apprendre un peu plus sur ces sites, nous donner des envies de balades et percevoir les beautés à préserver de notre région.

Ce livre écrit par Christian Bouchardy est agrémenté de nombreuses photos (la plupart de l’auteur). Accessible aux novices comme aux chevronnés, ce guide a tout pour plaire. Un vocabulaire spécifique mais facile d’accès par ces nombreux exemples, de belles photos permettant de rendre dynamique l’ensemble. Ce livre est un petit bijou pour celui qui s’intéresse à son environnement proche ou les amoureux de la nature.

La structure :

Le livre se présente de la façon suivante : une double page avec une vue d’ensemble de l’ENS, quelques infos générales (localisation, porteur de projet, gestionnaire des sites, date de la labellisation en ENS , surface) puis un repère numérique pour se repérer sur la carte proposée en première page.

Une ou plusieurs double pages pour décrire le site, ce que l’on trouve de « remarquable » tant au niveau faune que flore, des coups de coeur de l‘auteur qui nous emmène observer de plus près des lieux, arbres, et aménagement mis en place sur le site.

Les plus du livres

  • Une carte qui nous permet de visualiser rapidement les différents sites et se référer à la page.

  • Des explications concises et précises du site.

  • De chouettes photos permettant de représenter les beautés du sites ainsi que ses habitants.

  • coups de coeur de l’auteur.

Pour aller plus loin

  • Toutes ces belles idées m’ont donné envie d’aller arpenter quelques sentiers pour découvrir ces sites. Ce qui peut-être intéressant c’est de récupérer une carte IGN ou un guide type Chamina afin de découvrir des promenades ou randonnées pour découvrir ces ENS.

  • Si vous aimez découvrir votre environnement proche, je vous conseille pour compléter cette lecture de vous tourner vers les autres ouvrages de Christian Bouchardy (Auvergne insolite : qui lui traite plus du patrimoine et de l’Histoire)
  • Et si vous aimez la nature il a également écrit divers ouvrages pour petits et grands notamment un Copain de la Nature pour les plus jeunes.

J’espère que cette chronique vous aura donné envie de découvrir cet auteur et son livre sur Les Espaces Naturels Sensibles. N’hésitez pas à suivre mon blog d’autres articles sur Monsieur Bouchardy devraient bientôt voir le jour, et si vous ne l’avez pas déjà lu je vous donne rdv ici pour découvrir son dernier album jeunesse.

Je remercie encore une fois les éditions De Borée pour m’avoir permise de vous faire découvrir ce superbe livre, de Christian Bouchardy qui chez nous est une référence !

Chronique·Du lien entre les livres

L’Egypte : littérature et écriture

Bonjour par ici, je réfléchis depuis des jours aux prochaines chroniques à vous proposer. Ce n’est pas les idées qui me manquaient mais à chaque fois que je voulais écrire une chronique sur un livre que j’avais lu ou un service presse j’avais l’impression que ça sonnait faux.

Je pense que les blogs sont aussi fait pour montrer notre vrai visage, car derrière une chronique ou une interview il y a bien une personne en chaire et en os. L’authenticité faisant partie des valeurs que je prône, j’ai donc décidé de vous parler de mon obsession du moment et un sujet qui me tient à coeur. L’Egypte ! Et plus particulièrement l’Egypte ancienne !

Tout à commencer en voyant ce livre au rayon jeunesse.

Je me suis dit « Wahouuuu un album adapté pour les plus petits qui parlent de chats, d’Egypte et d’une mamie baroudeuse, cet album est fait pour mon loulou !! »

Alors en fait tout n’as pas tout à fait commencé avec ce livre mais il a été le délic supplémentaire qu’il me fallait pour le projet qui va suivre.

D’où mon intérêt pour l’Egypte a commencé

Lorsque j’étais petite (à l’époque des dinosaures), ma maîtresse de l’époque nous avait demandé de faire un exposé sur l’Egypte ancienne. Nous avions pour ce faire un petit livret rouge dans lequel on découpait des photos (on avait le même pour les instruments de musiques, les gaulois et les romains).

Comme je vous l’ai dit c’était à l’époque des dinosaures, dans les années 90 où on allait encore à la bibliothèque et où on achetait encore des Encyclopédie (oui oui ça a existé !) pour faire nos exposés, où les ordinateurs n’étaient pas encore dans toutes les familles et où internet marchait en 56k !

A la suite de mon exposé j’avais commencé à vouer une passion pour l’Egypte ancienne, puis progressivement pour l’archéologie et j’avais sorti du haut de mes 10 ans : « quand je serai grande je serai Egyptologue ! »

Puis le temps à passé et je me suis rendue compte qu’archéologue c’était peut-être plus atteignable finalement comme rêve.

Alors quand je suis rentrée au lycée, je me suis dit que je ferai fac d’Histoire parceque c’était la façon la plus simple d’être Archéologue !

Et peu de temps après je me suis dit que finalement je n’étais pas faite pour faire des études et qu’il fallait que je fasse une croix sur cette idée, ce métier n’était tout simplement pas accessible pour moi. Alors j’ai décidé de faire des études pour avoir un job rapidement, ne plus entendre parler de l’école, arrêter de rêver à l’impossible et je suis partie en DUT (même pas sûr que ça existe encore !).

Mais au fond de moi je pensais encore à mon rêve d’enfant, et 1 an après mon bac j’ai décidé de partir faire un chantier archéologique en volontaire pour ne pas regretter mon choix. J’ai passé 3 semaines à creuser, casser du caillou et passer au pinceau des ossements. Cela m’a permit de me dire que je n’étais effectivement pas faite pour ce métier (en réalité l’archéologue passe peu de temps à casser du caillou mais enfin soit, j’étais jeune, j’avais des idées bien arrêtées et il fallait juste que je me dégoûte un peu de ce rêve pour ne pas avoir de regret).

J’ai rangé mes livres sur l’Egypte au fond d’un placard et je ne les ai plus ressorti.

15 ans plus tard ….l’Egypte toujours dans mon coeur

J’ai débuté des ateliers d’écritures il y a quelques temps, et dans le même temps une reflexion sur « la vie » (c’est pompeux je vous ferai grâce de ce que j’ai pu apprendre à cette occasion).

Tout ça pour dire qu’un jour (pas si éloignée) je me suis dit « tiens j’ai envie de renouer avec l’Egypte ».

Chronique rapide

C’est là qu’entre en scène Blanche et les Chats en Egypte !

Blanche c’est une mamie qui vit dans une maison bien poussièreuse avec ses chats. Un jour elle reçoit un coup de téléphone de son ami Harold qui lui demande un coup de main pour une affaire en Egypte. Intriguée elle part à l’aventure !

Mon avis

En plus d’être visuellement splendide cet album (de chez Auzou) de Jérémy Fleuri a tout pour plaire aux plus jeunes. De l’aventure, des chats et des personnages hauts en couleur ! Un dépaysement par dessus le marché, le tour est joué loulou est conquis maman aussi !

J’ai adoré, le dynamisme, les détails dans l’illustration, la grand-mère baroudeuse (on a la même à la maison) et la compagnie des chats qui permettent à mon loulou d’avoir ses « repères du quotidien ». Bref je recommande vraiment cet album.

« Alors que Blanche ouvre sa valise, trois chats lui sautent dessus!

– Ils ont dévoré la moitié de mon jambon ! s’écrie Harold. Ils sont à toi ces minets ?

(…)

– Je crois que tu vas avoir de la compagnie pendant ton enquête ! »

Naissance d’un projet

Je ne sais pas si c’est Blanche qui m’a inspiré, mon goût pour l’Egypte qui revenait ou un peu de tout cela mais quelques jours après avoir acheté ce magnifique album j’ai eu envie d’écrire.

C’est là qu’un début d’histoire est née : dans les grandes lignes ça parle d’enfants qui vont mener une enquête pour expliquer un phénomène curieux et qui vont se retrouver sur la piste de l’Egypte ancienne.

Mon processus d’écriture

Depuis que j’écris je me suis rendue compte de plusieurs choses :

1) l’écriture ne vient que lorsque je « me fiche la paix » (à savoir que j’arrête de réflechir à ce que je veux écrire)

2) que j’ai du mal à écrire sur ce que je ne connais pas où pas vécu

3) que je dois me faire « la scène » (avec odeur, sons, visuel….) pour écrire

4) que je dois « vivre » les aventures de mes personnages

Pillage en bibliothèque

Bref, tout ça pour dire que j’ai décidé de « vivre » les aventures de mes personnages ce qui m’a amené à aller arpenter les bibliothèques et librairies à la recherche de documentation.

J’ai ainsi pu découvrir des pépites que je serais ravie de vous chroniquer dans un prochain article si l’envie vous en dit.

J’espère que cet article au format un peu inhabituel vous aura plu, et n’hésitez pas à me dire si mon projet vous intéresse, si vous souhaitez que je vous fasse part des avancées de celui-ci et si vous aussi vous vous intéressez à l’Egypte ancienne.

Si vous avez des suggestions livresques n’hésitez pas à me les faire et je vous dis à très bientôt pour un nouvel article !

Chronique

Les contes de l’âme du monde.

Il y a peu j’ai reçu ce superbe coffret de @fredericlenoir_officiel illustré par @laurephelipon (l’illustratrice qui avait réalisé le logo du festival @dans_quel_etat_lis_je), de chez @nileditions, @robert_laffont

Ce coffret se présente sous la forme d’un jeu de carte superbement illustré avec un livret associé. Il y a plusieurs façons de jouer mais la plus simple c’est de tirer une carte et de se référer à son numéro pour trouver un joli conte associé ainsi qu’une explication pour aller plus loin.

Chaque conte est un conte emprunté à une culture du monde et son explication vous permet d’y voir plus clair, de réfléchir sur vous, sur le sens de la vie….

Ce coffret sous ses airs d’oracle nous permet petits comme grands de partager un moment rien qu’à soi, méditer quelques minutes sur ce que l’on ressent à un instant T, acquérir de la sagesse et réfléchir de façon un peu philosophique.

Mon avis :

Personnellement je suis conquise. Non seulement les contes et explications sont vraiment saisissants mais les illustrations nous plonge dans un monde de douceur et bienveillance.
Je suis vraiment ravie d’avoir reçu ce coffret et je pense le racheter pour l’offrir à mon tour !
Et apparemment j’ai déjà convaincu quelques personnes !

J’organise très bientôt un live interview avec l’illustratrice sur Instagram et je proposerai aux participants de leur tirer une carte n’hésitez pas à me suivre sur mon compte @melofil_63 !

Du lien entre les livres·Interviews

Les aventures de Rainette : la tribu des arbres et du ruisseau se révolte

Résumé éditeur

« Un bel album superbement illustré qui raconte les aventures d’une petite rainette. Cette jolie grenouille est catastrophée : les humains veulent détruire la nature où elle vit ! Avec l’aide de tous ses voisins les animaux, elle va mener une révolte pour éviter ce carnage… car il est important de préserver les milieux naturels ! »

Mon avis

Les aventures de Rainette c’est une histoire comme on les aime ici : une histoire engagée, des illustrations toutes douces, un cadre vert et mettant en valeur les animaux. Rainette c’est aussi la sensibilisation écologique en parlant des milieux de vie des animaux. C’est enfin une histoire originale puisque Rainette peut grâce à son auteur et à son illustratrice faire des choses extraordinaires.

De par son originalité j’ai voulu un article un brin décalé pour vous le présenter.

Muni de mon meilleur téléphone et de mon plus bel anglais je suis allée à la rencontre de son auteur, son illustratrice mais aussi sa maison d’édition.

Parceque oui, ces aventures n’auraient pu voir le jour sans ces 3 acteurs ô combien importants pour la fabrication de notre Rainette.

Si l’aventure vous tente je vous propose d’entrer dans les coulisses de l’abum de Rainette

Dans les citations vous retrouverez les initiales CB pour Christian Bourchardy, OC pour Océane Déruaz et AP pour Alice Pieroni (j’ai traduit les citations qui étaient en anglais dans ses réponses).

J’espère que ce format vous plaira.

Entrez n’ayez pas peur !

Les origines…

Laissez moi vous conter la naissance de cette héroine pas comme les autres.

A l’origine il y a une directrice d’édition, Hélène Tellier, qui connaissant les talents d’auteur de Christian Bouchardy lui a proposé d’écrire une histoire pour les éditions Grenouille.

Il y a ensuite son auteur, Monsieur Bouchardy, l’imagination débordante a proposé l’histoire des Aventures de Rainette à la maison d’édition.

Il ne manque plus que celle ou celui qui allait donner vie en image à cette héroïne. C’est ici qu’Océane Deruaz, responsable d’édition, intervient. A elle de sélectionner un panel d’illustrateurs/illustratrices succeptible de « coller » à l’histoire et à son auteur. Une fois les book envoyés, le choix s’est rapidement porté pour le travail d’Alice Pieroni qui a accepté de faire partie de l’aventure.

 » C’est très important pour Christian que ses animaux soient réalistes. Il fallait donc un illustrateur ou une illustratrice capable de rester assez fidèle à la réalité » (OD)

« Elle (Alice)a le sens du détail », « elle sait tout dessiner : les personnages, la nature, les véhicules…. »(CB)

« L’histoire est vraiment intéressante parcequ’elle parle de l’amour de la nature et du respect des animaux, je pense que c’est important d’enseigner ces valeurs aux enfants (…) j’adore dessiner les animaux… »(AP)

Quand images et texte se rassemblent

Une fois l’équipe au complet, Rainette peut prendre vie.

Découle une série d’aller-retour entre auteur/éditrice auteur/illustratrice et éditrice. Commentaires, annotations, c’est le travail de l’éditrice d’être à l’affut du moindre mot, passage à clarifier, répétitions …

« S’ensuivent plusieurs échanges avec l’auteur, jusqu’à aboutir à la version finale du texte.  » (OD)

« les éditions grenouilles sont très respectueuses de leurs auteurs » (CB)

L’éditrice procède ensuite au découpage précis en nombre de page du texte afin que l’illustratrice puisse commencer son travail.

« J’aime bien laisser l’illustrateur assez libre, pour qu’avec l’auteur on se laisse porter par son imagination. » (OD)

L’illustratrice envoie d’abord des croquis qui seront validés par l’auteur et l’éditrice puis les pages colorisées qui seront validées une à une.

« Je n’ai eu aucune difficultés à créer les illustrations de l’album, Monsieur Bouchardy, Océane et moi-même étions souvent d’accord »(AP)

« Une fois qu’Alice nous a envoyé le crayonné, Océane et moi même validons pour qu’elle fasse éventuellement des modifications puis coloriser par la suite. Par exemple, dans la scène où il y a les engins, elle n’avait dessiné qu’un seul arbre, nous avons revu cela ensemble pour que ça paraisse plus réaliste » (CB)

« La majeure partie du temps, pour un album le texte est le point de départ. C’est donc la partie qui va être traitée et finalisée en premier. Ensuite l’illustrateur va pouvoir entrer en scène.

La couverture est l’élément qu’il doit nous fournir en premier, pour qu’on puisse ensuite l’utiliser sur nos nombreux supports commerciaux. C’est un graphiste en interne qui s’occupe de réaliser une couverture avec l’illustration fournie par l’illustrateur. Il fait plusieurs essais, ajoute les éléments essentiels (noms des auteurs et illustrateurs, logos, titre…). S’ensuivent alors plusieurs échanges entre l’auteur, l’illustrateur, la directrice éditoriale et moi pour la validation de cette couv » (OD)

La première vie de Rainette, le prototype

Une fois le texte finalisé et les illustrations terminées, validées et au bon format, le montage du livre peut commencer.

 » Sur certains projets, l’illustrateur ou l’auteur tiennent à nous proposer une typo, sur d’autres nous faisons des tests en fonction du public visé, du style de l’histoire et des illustrations, du format du livre, de la place que prend le texte par rapport aux images…

Je fais ensuite une vérification papier, calage des images, erreurs dans le texte, harmonie entre tous les éléments… après quelques échanges et corrections effectuées par les graphistes, j’envoie le PDF à l’auteur et à l’illustrateur pour validation. Ensuite, direction l’imprimeur ! « (OD)

La quatrième de couverture :

Généralement elle est écrite par l’auteur puis validée par l’éditrice. « Le but est vraiment de choisir les points forts de l’histoire mais de surtout pas trop en dire » (OD)

Après plusieurs relectures, vérifications par les graphistes et l’éditrice, une dernière version spécifique pour l’imprimeur (avec trait de coupe) est établie par les graphistes et Rainette peut prendre vie pour aller rejoindre les librairies.

Rainette arrive chez vous….

Comment choisi t’on la date de parution d’un livre ?

« Tout d’abord le thème. Par exemple, si nous sortons un album sur la nature, les fleurs, etc., nous le publierons plutôt au printemps.Ensuite le contenu et la fabrication. Certains albums avec relativement peu de texte, à l’histoire assez simple, pour les plus petits, nous allons avoir tendance à les faire sortir en début d’année. Au contraire, les albums avec un peu plus de texte, avec un format plus grand et une fabrication un peu plus évoluée, comme Les aventures de Rainette, nous essayons de les faire paraître à l’automne, en prévision des futurs achats de Noël ! Enfin, nous choisissons les dates également en fonction de nos diffuseurs, qui nous proposent un planning avec en moyenne un jour par semaine possible pour les sorties. »(OD)

Une fois la date choisie, l’album imprimé, il va ensuite être acheminé vers les points de vente (librairies, grandes surfaces ….) puis rejoindre vos bibliothèques.

Anecdotes :

Pour la dernière séquence Christian Bouchardy s’est inspiré de faits réels : il s’agissait d’une association clandestine qui se faisait appeler le Gang des clés à molette et qui a inspiré également l’auteur du roman du’même nom, Édouard l’Abbé. Pour savoir de quoi il s’agit je vous invite à découvrir l’album des Aventures de Rainette.

Et psss il paraît qu’une nouvelle aventure arrivera vers octobre, personnellement j’ai hâte de découvrir les nouvelles péripéties de notre Rainette !.

Alors allez-vous vous laissez tenter par les Aventures de Rainette ?

Chronique

Les mystères du Cantal : Daniel Brugès chez les éditions De Borée

Résumé éditeur :

« Le Cantal est terre de mystères et de singularités. En fin connaisseur de ce département, Daniel Brugès sort de l’oubli des faits étranges, dépoussière des archives, révèle des destinées insolites, exhume des croyances d’un autre temps. Il nous invite à découvrir l’âme profonde de toute une région où Histoire officielle et « petite » Histoire se mêlent. Ici, les superstitions, le surnaturel et le merveilleux nous entraînent sur les chemins des phénomènes inexpliqués. Là, des univers inconnus livrent des secrets longuement gardés. Pourquoi les dames blanches, la Baragnaude ou le Rapatou marquaient-ils de nombreux lieux de leur empreinte ? Où sévissait la Chasse Volante qui hante encore les mémoires ? Quelles convictions poussaient certaines jeunes filles de Saint-Flour à se laisser enfermer dans un minuscule réduit, à devenir recluses et à finir leurs jours dans d’horribles souffrances ? Que s’est-il passé véritablement dans la montagne des Carteyroux pour qu’Antoine Roux soit guillotiné à Murat ? Quelle a été la véritable histoire de Catinon Menette béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1996 ? Laissez-vous guider au coeur des Mystères du Cantal par la plume sensible et pétillante de Daniel Brugès. Des dizaines d’histoires racontées avec passion et pénétrez dans un monde aux multiples facettes, un monde bien peu ordinaire… »

Entrer dans les mystères du Cantal c’est entrer dans les secrets, les légendes, l’Histoire de ces terres.

Daniel Brugès nous emmène à la découverte des légendes, superstitions, et affaires criminelles historiques des terres du Cantal. Un bel objet livre que l’on peut dévorer ou picorer à sa guise. Personnellement je prends ce livre de temps à autres pour picorer par ci une légende, par là une affaire …

Peu familière de ce genre littéraire je me suis laissée happée par cette lecture oh combien fascinante. On y apprend beaucoup d’anecdotes chargées d’histoires de certains lieux, on y comprend l’origine de certaines superstitions. On entre dans quelques affaires criminelles historiques.

Par ailleurs j’ai participé à un projet de regroupement de légendes sur le compte instagram La fille du phare, je vous propose de me retrouver en vidéo (je suis la 2ème de la liste) pour vous conter la légende des Poulacres issue de ce livre.

La plume de Daniel Brugès est fluide, donne envie d’en savoir plus et nous immerge complètement.

L’avez vous lu ? Connaissez vous Daniel Brugès ? Personnellement j’ai déjà acheté plusieurs de ces livres et je ne vais pas m’arrêter là concernant la découverte de cet auteur.





Je remercie les éditions De Borée pour leur envoi

Chronique

Une femme en contre jour, Gaëlle Josse

Résumé :

« Raconter Vivian Maier, c’est raconter la vie d’une invisible, d’une effacée. Une nurse, une bonne d’enfants. Une photographe de génie qui n’a pas vu la plupart de ses propres photos. Une Américaine d’origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, nostalgique de ses années d’enfance heureuse dans la verte vallée des Hautes-Alpes où elle a rêvé de s’ancrer et de trouver une famille. Son œuvre, pleine d’humanité et d’attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard « une histoire digne des meilleurs romans » dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meubles de la banlieue de Chicago. Vivian Maier venait alors de décéder, à quatre-vingt-trois ans, dans le plus grand anonymat. Elle n’aura pas connu la célébrité, ni l’engouement planétaire qui accompagne aujourd’hui son travail d’artiste. Une vie de solitude, de pauvreté, de lourds secrets familiaux et d’épreuves ; une personnalité complexe et parfois déroutante, un destin qui s’écrit entre la France et l’Amérique. L’histoire d’une femme libre, d’une perdante magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts. Je vais vous dire cette vie-là, et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une troublante correspondance ressentie avec mon travail d’écrivain. » G.J.

Mon avis :


Gaëlle Josse nous emmène dans la vie de Viviane Maier, une photographe de renom qui ne se fera connaître qu’après sa mort. Cette femme au passé douloureux né d’un père et d’une mère qui brilleront par leur disputes et leur absence, n’a pas eu de chance dans sa vie. Gaëlle Josse à la manière d’une journaliste d’investigation essaiera de mettre en lumière celle qui est toujours restée dans l’ombre. Par sa plume, elle entre dans l’esprit de la photographe,  analyse sa vie, ses clichés,  ses secrets. Vivian Maier, Gaëlle Josse, toutes deux artistes, passionnées par ces visages, ceux qui sont cachés,  les délaissés, les opprimés.  Mettre en lumière, ceux que l’on ne voit pas, ceux qui ont été oublié, ceux insignifiants. Voilà le travail d’artistes de ces deux femmes, l’une par ses clichés,  l’autre par sa plume. Je me suis laissée transporter dans la vie de cette photographe que je ne connaissais pas, happée et tenue en haleine par l’écriture de Gaëlle Josse.

Tellement happée par cette lecture j’ai voulu en savoir plus sur cette femme et ses photos. Quelques clics sur internet et j’ai découvert les magnifiques photographies de cette femmes. Encore quelques clics et je découvre 2 beaux livres (malheureusement ils ne sont qu’en anglais). Encore quelques clics et je tombe sur une exposition qui aura lieu à Paris de septembre 2021 à janvier 2022. Plus d’infos ici

Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé la plume de cette autrice et je ne vais pas m’arrêter là voici les livres que j’ai envie de découvrir de cette dernière

Et vous connaissez vous cette autrice ? Vivian Maier ? Est ce que cette chronique vous a donné envie de les découvrir ?

Chronique

Les lendemains de Melissa Da Costa

Les lendemains c’est l’histoire d’une reconstruction, c’est l’histoire de couleurs, de célébration et de réparation.

Résumé : Amande une jeune femme dévastée suite à 2 drames dans sa vie, décide de partir se réfugier dans une petite maison isolée en Auvergne pour y vivre pleinement son chagrin. Là bas elle va apprendre à guérir de ses blessures, laisser le sombre pour découvrir les couleurs et la lumière, et célébrer la vie.

Ce roman est un fabuleux hymne à la nature, remplis d’émotions, le rythme lent permet de s’immerger dans la peine d’Amande mais aussi dans son chemin vers la reconstruction. Deuil, résilience, célébration de la nature sont d’autant de thèmes abordés dans ce roman.

Visuel et poétique je n’ai su me détacher d’Amande et sa petite maison au beau jardin.

« J’ai laissé rentrer un papillon. C’était une erreur. Je voulais simplement laisser entrer un rayon de soleil. Un seul. J’ai entrouvert les volets qui ont grincé lugubrement et le papillon s’est glissé dans ma salle à vivre, sans crier gare.

Je suis maintenant là immobile à côté de la fenêtre, ne sachant que faire. Le papillon a filé quelque part je ne sais où. (….) Un papillon c’est beaucoup trop de vie d’un coup. « 

Mon avis : Lire les lendemains c’est cheminer. Cheminer vers la vie, le beau et le merveilleux qui nous entoure. C’est se laisser porter au rythme des lunes, des saisons, de la vie. Cette vie qui peut parfois être sombre pour qui ne voit pas mais tellement colorée pour celui qui ose. Ose mettre le nez dehors, ose observer autour de soi, ose laisser entrer la lumière. Les lendemains c’est la garantie d’une transformation, quelle quelle soit. C’est la promesse de jour meilleure. Bref Les lendemains c’est un roman à offrir, à s’offrir et à dévorer, mais lentement, pour ne pas en perdre une miette.

Vous l’aurez compris, Les lendemains est un livre qui m’a beaucoup touchée, qui m’a aussi beaucoup émue et qui m’a donnée envie d’en savoir plus sur Melissa Da Costa.

Connaissez vous des livres de cette autrice ? souhaitez vous en savoir plus ?

Pour l’anecdote, Mélissa a été notre invitée (avec Jessica) lors d’un live instagram, je vous invite à aller visionner le live si vous voulez en apprendre plus sur cette autrice, son processus d’écriture, ses romans et ses conseils.